L'édito 

Un mois important et engageant pour nos adolescents mis face à la nécessité de choisir. Choisir c’est renoncer, mais choisir c’est avant tout se projeter. Quoi faire et comment le faire ? Choix d’un futur métier, choix d’une orientation, de futures écoles ou universités… Construire un projet de vie concret et écrire des vœux. Car oui, c’est en février que nos adolescents, élèves de terminale font ces choix, qui leur semblent si engageants que parfois ils nous disent : « C’est compliqué de choisir ce que je vais faire jusqu’à la fin de ma vie ! »Cette période d’orientation nous renvoie aussi à nos interrogations à nous, adultes : et si c’était à refaire ? Avons-nous la vie que nous avions imaginée ? Referions-nous les mêmes choix ? Quels sont les dix vœux de formation que nous inscririons dans Parcoursup (la plate-forme de choix des études supérieures) ? D’ailleurs, pourrions-nous encore changer de vie professionnelle ?Et si on dédramatisait ?Car oui, les parcours d’études et professionnels sont de moins en moins linéaires. Oui, le droit à la réflexion, à l’erreur, au changement d’orientation est de plus en plus reconnu et intégré dans les filières. Les « chemins de traverse » existent, et les capacités individuelles d’adaptation peuvent constituer un atout majeur, à l’égal d’autres qualités plus « académiques ».Et non, on ne choisit guère « pour toute sa vie ». Nous faisons seulement à chaque instant, de manière modeste et renouvelée, le pas vers l’avenir qui nous semble le plus pertinent et adapté à un moment donné. À nous de faire en sorte qu’il soit fait en conscience, vécu comme une possibilité parmi d’autres, plus que comme une contrainte inévitable. À nous d’oser regarder les autres chemins et de décider ou pas de s’y engager !

L’orientation, entre identité et liberté

Dis-moi ce que tu fais, je te dirai qui tu es…
Le travail et les études occupent une part importante de notre vie, de notre temps, de nos pensées, de notre énergie. Qui plus est, ils se déroulent dans l’espace social plus que dans l’espace privé, et sont donc aux yeux des autres des vitrines de « qui nous sommes »...

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